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  • Pourquoi la gratuité est-elle nécessaire ? ou passer de l’égocentrisme à « l’écocentrisme ».

    Nous vivons au quotidien des gestes et des actions de gratuité, par le don fait aux autres, par la transmission de connaissances sans contrepartie, par la disponibilité et l’écoute, etc.

     Cela fait partie intégrante de l’Homme car il serait insupportable que tout soit « marchand », prétexte à contrepartie, à échange, etc.

    Il n’y a pas de plus belle gratuité que le don aux inconnus, car le don aux personnes connues, aux relations professionnelles, à la famille, aux amis, sous tend nécessairement un retour, au moins sous la forme d’affection, de reconnaissance. Comme si nous donnions à « la condition » que notre don soit « reconnu ». Ce don fait aux « connaissances » est important, mais pas aussi efficace que le don totalement gratuit fait aux inconnus.

     Cette gratuité nous alimente en « énergie d’Amour » bien davantage lorsque celle ci est un effort significatif (même petit) pour celui qui donne et sans contrepartie. C’est à dire qu’il se « sacrifie » un peu ; il rend « sacré » ce don (au sens symbolique). Ce sacrifice apporte une contrepartie émotionnelle au donneur car le geste vers l’autre va toucher « physiologiquement » notre hypothalamus, siège des émotions. Il ne s’agit plus d’un geste réfléchi (puis je donner ceci ou cela) car une fois la décision prise, l’émotion est dans l’action. Et comme il n’y a pas d’attente « réfléchie » du moindre retour, l’émotion est encore plus forte.

     Et c’est cela qui nous fait du bien. Se remplir d’Amour n’est-elle la chose la plus indispensable de la Vie ?

    Notre société n’a jamais autant donné qu’aujourd’hui. Les Français ont plus donné en période de crise qu’avant. Paradoxe ? Non, nécessité !

     Il me semble que nous devrions réfléchir, dans nos organisations, à la gratuité sans contrepartie, sans attente de retour, sans marchandage. Et même avec nos clients, nos fournisseurs, et pourquoi pas avec les actionnaires…(pas trop quand même…).

     Cela pourrait se traduire par des questions simples à des services voisins dans l’organisation : « de quoi as tu besoin, que puis-je faire pour toi ? » - j’entends les objections d’ici : « je n’ai pas le temps », « c’est toujours les mêmes qui… ». Oui, c’est vrai, mais n’ai-je pas évoqué plus haut la notion de sacrifice ? Bien sûr, aller voir quelqu’un que l’on n’apprécie guère, quelqu’un qui vit retranché, enfermé, c’est plus difficile, mais avez-vous déjà essayé ?

     Et cela peut aussi se traduire par des gestes, des actions que le dirigeant va permettre à ses salariés : Prendre du temps pour répondre « entièrement » à un client ; « Chercher et trouver des solutions, alors que le processus initial ne le permet pas » ; « Prendre des initiatives personnelles pour SATISFAIRE un client, ou un prospect  dont la demande est singulière » - tout ceci avec l’intelligence des situations…

      Non, tout ne repose pas sur l’égo de l’individu, donner, c’est échapper à l’égocentrisme, c’est aller vers l’autre, vers les autres, donc agir avec « écocentrisme » (prendre soin de son écosystème).