« Dans les grandes boites ? On gère plus sa carrière et ses problèmes personnels que la stratégie et les objectifs d’entreprise» ; voici ce que me disait, en substance, un directeur développement des systèmes d’information travaillant aujourd’hui dans une PME de 25 personnes.
Le pragmatisme, l’intérêt général, le bien commun ont pris le dessus et sont le lot quotidien de notre directeur aujourd’hui.
Hier ? C’était un autre monde. On « tapait parfois la balle » suffisamment fort pour faire du bruit, mais même le bruit de l’écho avait de l’inertie… Aujourd’hui, il faut penser « simple et agir vite », même si la décision n’est pas parfaite ; Je sais que ce sera la moins pire…
La hiérarchie d’hier ne rendait tout simplement pas possible une telle réactivité. La succession de responsables rendait toute décision inopérante et impossible à prendre ; finalement, on ne faisait qu’exécuter des ordres, sans aucune autonomie de décision.
Aujourd’hui, j’essaye de donner à mes collaborateurs le sens de la responsabilité en terme de finalité : Pourquoi font ils les choses ? A quoi, à qui cela va t-il servir ? Qu’est-ce que cela va apporter aux clients, à l’entreprise, au service ?
Ils savent décider et m’informer car ils connaissent aussi les limites de « l’aire de jeux », et ils savent que je préfère qu’ils se trompent avec la volonté de faire progresser les choses plutôt que de ne prendre aucun risque en ne pensant qu’à eux…
Je sais que je ne suis pas le meilleur manager du monde (et y en a t-il ? NDLR), mais je sais que s’ils prennent du plaisir en venant travailler, qu’ils savent pourquoi ils font les choses et qu’ils se sentent utiles, alors je pense que je fais bien mon boulot.